mardi 15 décembre 2015

première E2 les salons (incomplet)


LE SALON OFFICIEL

Les Salons

I/Le Jury
Le jury est un sujet de mécontentement continuel chez les artistes. En effet c’est le jury qui décide quelles œuvres seront envoyées au salon. Or les membres du jury choisissent souvent les œuvres en fonction de l’auteur de celle-ci. Si c’est un membre de leurs familles, un élève, ami ou protégé d’un des membres, celui-ci va faire pression pour que l’œuvre soit reçue. Par exemple, Mazel, le président du jury, trouve au premier abord une toile qui est présentée très mauvaise mais dè qu’il voit qu’elle est de l’un de ses amis il se ravise et demande à ce qu’elle soit reçue comme la numéro 1 ( ce qui lui donne le droit à la cimaise ?). Et c’était le cas de beaucoup d’autres membres du jury…
Cependant comme pendant un certain temps les artistes et les amateurs d’art ne pouvaient pas élire le jury, ils avaient beaucoup moins de chance que leur œuvre soit acceptée. Plus tard après avoir longuement fait savoir leur mécontentement ils obtiennent qu’(une partie) du jury puisse être élu. Pour faire partie des électeurs il faut avoir été reçu au Salon au moins une fois.  Lors des premières élection Fagerolles et Bongrand sont élus.
Ensuite un président du jury est élu, c’est Mazel qui fut nommé à ce poste. Le président a une certaine autorité et parvient généralement a faire recevoir les toiles qu’il défend.
Le jury étudie les œuvres par ordre alphabétique et il y a 20 jours de séances quotidiennes pour recevoir/refuser les œuvres d’art. 
Pour atteindre le chiffre règlementaire de 2500 œuvres reçues, le jury procède ensuite à une révision générale durant laquelle certains tableaux tout d’abord refusé y sont repris. Chaque juré à le droit à une « charité », c’est-à-dire qu’il a le droit de choisir une toile aussi mauvaise qu’elle fut et celle-ci est alors repêchée. Finalement Fagerolles prend l’Enfant mort pour sa « charité » ce qui permet à cette toile d’être reçue.

II/ Le Salon Officiel
Le Salon officiel ou «Le Salon de peinture et de sculpture » était une manifestation artistique qui avait une place très importante dans le monde des arts de la fin du XIXème siècle. Il permettait initialement de présenter les œuvres des derniers lauréats de l'École des beaux-arts, créée par le cardinal Mazarin en 1648. Puis il s’est ouvert aux artistes de toutes origines sous l'impulsion des peintres Jacques-Louis David et Jean-Bernard Restout. C’était l’unique moyen de pouvoir trouver des clients susceptibles d’acheter les œuvres des artistes et surtout d’accéder à la gloire tant attendue par Claude. En effet, son but ultime étant d’accéder au salon officiel et de s’imposer en tant que nouveau chef de fil qui balayera le style classique et insufflera un nouveau souffle à la peinture. Cependant, de nombreux artistes comme Claude et ses amis voyaient leurs œuvres refusées par un jury sévère et corrompu : « et il reconnaissait du reste l’utilité du Salon, le seul terrain de bataille ou un artiste pouvait se révéler d’un coup. Le Jury refusa le tableau » et « quand le Jury de nouveau lui eut fermé le Salon ».Chapitre VII Pour y être reçu, l’aspirant devait d’abord soumettre une ou plusieurs œuvres servant de base au choix du sujet imposé, dans le genre choisi par lui. Ensuite, il réalisait le projet en définitif et le présentait pour réception. L’œuvre s’appelait alors le « morceau de réception » qui devenait propriété de l’Académie. Après le vote du jury, les différentes œuvres d’art que ce soit des peintures ou des sculptures comme la vendangeuse de Mahoudeau étaient disposés dans des salles ou le public pouvait venir les observer. Le Salon qui ouvrait une fois par an a rejeté chaque fois les œuvres de Claude comme Plein air jusqu’au moment ou Fagerolles prend son dernier tableau L’enfant mort, comme charité. Les tableaux reçu sont classés par ordre et sont exposés dans différentes salles en fonction du nom de l’auteur et du classement du tableau. Les meilleurs tableaux étaient présentés dans le Salon d’honneur, c’est-a-dire toutes les œuvres votées à l’unanimité et qui donc respectait à la lettre le style académique : « Des cadres d’or pleins d’ombre se succédaient, des choses gourmées et noires, des nudités d’atelier jaunissant sous des jours de cave, toute la défroque classique, l’histoire, le genre, le paysage, trempés en semble au fond du même cambouis de la convention. » Chapitre V. On peut prendre l’exemple du tableau de Fagerolles, Le Déjeuner, qui est une copie de Plein Air mais qui respecte ce style académique. Ainsi, il a pu occuper une place d’honneur dans le salon. De l’autre cote, les tableaux jugés « mauvais » étaient mis aux pires places. Par exemple  L’enfant mort  était accroché a plusieurs mètres du sol là où personne ne peut le voir : « Là-haut, c’était bien sa toile, si haut, si haut, qu’il hésitait à la reconnaitre, toute petite, posée en hirondelle sur le coin d’un cadre »Chapitre X.
Avant tout, le salon est un lieu de détente pour le peuple : ils pouvaient autant critiquer les plus mauvais tableaux que s’extasier devant les plus beaux. D’autres voient les Salons comme des lieux de rencontre pour parler et discuter de ce monde artistique. Il pouvait y  avoir jusqu'à  50 000 visiteurs tellement ces Salons étaient apprécié du public.


III/ Le Salon des Refusés
 Le Salon officiel était une institution et avait une place très importante dans le monde artistique de la fin du XIXeme siècle. Il permettait a divers artistes de faire connaître leurs oeuvres, il est plus que cela c’est presque l’unique moyen de pouvoir trouver des clients susceptibles d’acheter les oeuvres des artistes. Cependant, de nombreux artistes voyaient leurs oeuvres refusées par un jury sévère et corrompu mais surtout conservateur et non prêt a accepter les oeuvres novatrices. Fagerolles, un personnage secondaire explique que ces oeuvres sont refusées “parce qu’elles sont réalistes”.
C’est pourquoi l'empereur Napoléon III ouvre un salon pour exposer les oeuvres refusées par le jury. Le premier Salon des refusés fut ouvert á Paris le 15 mai 1863. Ce salon naît de la contestation populaire. Pour exprimer cela, Zola a recours a un procédé d'énumération : “l'éternel mécontentement des peintres, la campagne menée par les petits journaux comme le Tambour, les protestations, les réclamations continues que avaient enfin trouble l'Empereur; et le coup d’Etat artistique de ce rêveur silencieux, car la mesure venait uniquement de lui." Cette mesure aide les artistes en quête de célébrité tout en remontant la popularité de l’empereur.
 Dans le livre, c’est le chapitre V qui traite du Salon des refusés. Claude et Sandoz assistent a la première édition du salon en 1863. Les oeuvres exposées au Salon des refusés sont tout aussi bien logées que celles du Salon officiel. Cette année, ou Claude expose son nouveau tableau Plein Air, refusé par le jury, la foule est très nombreuse et offre une considération si importante á ce salon que le Salon officiel est presque délaissé par la foule. Cette dernière n'hésite pas á se moquer des tableaux qu’elle peut y trouver et plus particulièrement de celui de Claude qui sucite l’hilarité générale. En effet Claude “distingua des rires légers”, de plus “devant certaines toiles des visiteurs plaisantaient”.
 Zola apparaît comme un sévère critique d’art. A travers Claude et ses amis, Zola critique le Salon officiel et son jury qui nous font penser à des enfants, mais c’est surtout le public qui est critiqué, Zola nous montre l’idiotie du public à travers le regard de Sandoz, son double: “Ah! race ennemie, stupidité de bourreaux”. Il insiste sur le fait que les “nouveaux” artistes comme Claude qui fait tout pour créer une oeuvre novatrices sont incompris par les soit disant experts du jury et le public hypocrite. Il reprend le thème du génie incompris comme dans L’Albatros de Baudelaire. Il exprime son soutien pour tout les peintres non reconnus malgré leur talent. En effet, de grands peintres comme Fantin-Latour, Jongkind, Manet, Pissaro ou encore Whistler ont vu certaines de leur toiles refusées par le jury. 

Planchon Antoine, Hussherr Paul, De Alfaro Vittorio, Hallynck Stanislas.

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